Le procès de Julien Kandé Kansou, militant et membre de la cellule de communication du parti d’opposition Les Démocrates, s’est ouvert ce mardi 1er juillet 2025 à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Il est poursuivi pour harcèlement par voie électronique et diffusion de fausses nouvelles.
L’audience a duré une trentaine de minutes. À la barre, l’accusé est apparu vêtu d’un ensemble Goodluck, sous son gilet de prison. Il lui est reproché d’avoir diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo dans laquelle il appelait à une “révolution électorale”.
Julien Kandé Kansou promettait notamment, dans son message, que “les fraudeurs seront surveillés comme du lait sur le feu”. Interrogé sur l’identité de ces présumés fraudeurs, il a précisé viser les citoyens qui tentent de voter plusieurs fois.
Interrogé sur le sens de ces propos, Julien Kandé Kansou a expliqué qu’il s’agissait d’une invitation à une mobilisation massive des électeurs lors du scrutin. Selon lui, le but était de « mettre fin aux fraudes électorales ».
Dans la vidéo en question, une allusion à un membre du gouvernement semble perceptible, sans que le nom de celui-ci ne soit explicitement mentionné. “Je n’ai indexé personne. Si un ministre se sent visé, qu’il lève la main”, a-t-il déclaré.
De quoi parle le texte questionne le procureur : « j’ai partagé ce texte, et je n’ai pas souvenance que le texte de quelqu’un. Et si c’est le cas, que la personne lève son doigt pour que je lui présente mes excuses. » a-t-il lancé.
Le juge a décidé de renvoyer l’affaire au 14 octobre 2025 pour continuation.
