A la fin de l’audience nocturne à la CRIET, qui s’est achevée sur le placement sous mandat de dépôt de Candide Azannaï, président du parti Restaurer l’Espoir, son avocat, Me Rodrigue Davakan, s’est exprimé au micro de bip radio. Une interview exclusive devant, au cours de laquelle il revient sur la décision du juge des libertés et les suites de la procédure.
Bip Radio : Que retenir de cette audience ?
Me Rodrigue DAVAKAN : Aujourd’hui, nous sommes passés par-devant une formation chargée d’étudier la question de liberté, de détention. Donc, cette formation n’est pas saisie des faits. Il est question de savoir si, pour la suite de la procédure, il y a lieu que la personne qui a été inculpée soit en liberté ou non. C’est la question-là qui a été tranchée ce soir. La formation a considéré, malheureusement, qu’un mandat de dépôt était opportun, ce contre quoi nous avons naturellement protesté. Mais en vain. Le combat continue, en ce qui nous concerne.
Bip Radio : Qu’est-ce qui est reproché à votre client ?
Me Rodrigue DAVAKAN : Sans qu’il soit nécessaire d’entrer dans les spécifications, c’est qu’il résulte du dossier que M. Azannaï serait poursuivi pour des faits prétendus de provocation à la rébellion et de complot contre la sûreté de l’État. Nous attendons d’en savoir davantage.
Bip Radio : Y-a-t-il un lien a un lien avec le 7 décembre ? (La tentative de putsch)
Me Rodrigue DAVAKAN : Vous poserez la question au procureur spécial, il sera ravi de vous répondre.
Bip Radio : Vous-même, vous ne savez pas, les infractions ne sont pas ressorties dans les débats ?
Me Rodrigue DAVAKAN : Je m’en tiens à ce que, ce soir, nous n’avons pas parlé des faits, nous avons parlé de liberté, de détention.
Bip Radio : Quelle sera la suite ?
Me Rodrigue DAVAKAN : La suite, c’est qu’après cette séance où un mandat de dépôt a été délivré, M. Azannaï et les personnes qui sont concernées par la procédure seront sans doute invitées par les magistrats instructeurs, et que la procédure d’instruction, à proprement parler, sera engagée. Et à la suite de cette phase d’instruction, les personnes concernées pourraient soit être envoyées en jugement, ou alors les juges se rendront compte de la vacuité du dossier et considérer qu’il n’y a pas lieu d’aller plus loin.
Bip Radio : Dans combien de temps ?
Me Rodrigue DAVAKAN : Bien malin qui saurait le dire aujourd’hui.
Bip Radio : Le moral de votre client, après l’annonce de ce mandat de dépôt ?
Me Rodrigue DAVAKAN : Monsieur Azannaï est un homme serein, stoïque et égal à lui-même. Il est très combatif et, moralement, il est en état.










