Le président du parti Restaurer l’Espoir a été placé en détention provisoire le samedi 20 décembre 2025, un peu après 1h du matin. Son audition avait commencé en fin d’après-midi ce vendredi 19 décembre 2025. Après son passage devant le procureur spécial de la Criet, le dossier a été transmis à l’instruction. Le dernier mot est revenu au juge des libertés et de la détention, qui a ordonné son placement sous mandat de dépôt, ainsi que celui d’une demi-douzaine d’autres personnes.
Environ une heure après le prononcé du mandat de dépôt, Candide AZANNAÏ sort de la salle d’audience, vêtu d’un costume bleu. « Je suis un guerrier », déclare-t-il avant d’échanger brièvement avec ses proches présents dans le hall de la CRIET, sous l’escorte de moins d’une dizaine de policiers. Pour des raisons de sécurité, un agent en civil lui demande de porter un gilet pare-balles. Avec son aide, il enfile le gilet noir, puis monte à bord d’un fourgon de l’Agence pénitentiaire du Bénin.
Derrière lui, une demie douzaine d’autres personnes également écoutées dans le dossier sont conduites, menottées, dans le même véhicule, encadrées par des policiers. À 02h15, le fourgon quitte la devanture de la CRIET et s’élance vers la prison où sera détenu le président du parti Restaurer l’Espoir.
Candide AZANNAÏ est poursuivi pour des faits présumés de « provocation à la rébellion » et « complot contre la sûreté de l’État », a confié l’un de ses conseils, Me Rodrigue Davankan, à l’issue de l’audience. La suite de la procédure se déroulera devant le juge d’instruction explique-t-il.
Même si son avocat se garde d’établir un lien avec la tentative de coup d’État, Candide AZANNAÏ devient la première personnalité politique placée en détention provisoire après l’ouverture d’enquêtes dans le cadre de ce coup de force manqué du 7 décembre 2025. Il avait été interpellé le vendredi 12 décembre 2025 à Cotonou, au siège de son parti, puis placé en garde à vue.










