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« L’instruction est terminée dans l’affaire dite Olivier BOKO », nous apprend l’un de ses avocats, maître Ayodélé AHOUNOU. L’ex bras droit du président Patrice TALON, Olivier BOKO et ses coaccusés, sont poursuivis pour « complot contre la sûreté de l’Etat, blanchiment de capitaux et corruption d’argent public ». Dans cette interview, maître Ayodélé AHOUNOU évoque l’évolution du dossier.
Bip radio : Où en est l’instruction maître ?
Me Ayodélé AHOUNOU : « Dans l’entendement des magistrats instructeurs, l’instruction est terminée. Ils nous ont mis le dossier à disposition. Ils ont visé des dispositions du code pénal qui nous autorisent à formuler des demandes de mesures d’instruction complémentaires. Nous les avons sollicitées en estimant qu’elles sont utiles à la défense de notre client.
Bip radio : Ont-ils reconnu les faits ?
Me Ayodélé AHOUNOU : Notre client est resté constant depuis l’enquête préliminaire, jusqu’à l’heure où je vous parle. Parlant d’aveu, il n’y en a pas eu et il ne saurait en avoir. Tant qu’une décision au fond ne les reconnaîtra pas coupables des faits à leur charge, ils doivent être considérés comme des justiciables innocents. C’est en cela qu’il faut regretter les propos tenus ça et là, qui condamnent les faits en soi et les personnes poursuivies.
Bip radio : Tout s’est bien passé, comment se portent-ils ?
Me Ayodélé AHOUNOU : Ils se portent très bien, le moral est au beau fixe. Tout se passe bien entre les juges et nous. Les avocats ne sont pas les ennemis de la justice. Ils sont considérés comme des acteurs principaux du service public de la justice, donc ils accompagnent la manifestation de la vérité. Tout se passe bien, on s’entend avec les juges, sur le plan humain. Sur le plan technique, les magistrats instructeurs savent eux-mêmes qu’il y a du boulot. Nous leur en avons donné et on leur en donnera davantage.
Bip radio : Quand connaîtra-t-on une date de procès ?
Me Ayodélé AHOUNOU : A l’étape actuelle où nous avons demandé des mesures d’instruction complémentaires, la loi oblige les magistrats instructeurs à nous répondre. Nous avons la possibilité d’exercer une voie de recours. Lorsqu’on aura fini ce parcours, les juges vont reprendre le dossier et pourront rendre une ordonnance de règlement. Ils peuvent, soit renvoyer les personnes poursuivies devant une juridiction de jugement, donc décider d’un procès, ou ils peuvent décider qu’il n’y a pas lieu à les poursuivre, au regard de la faiblesse des charges. Cette ordonnance peut également faire l’objet d’une voie de recours.
Bip radio : Merci maître
Me Ayodélé AHOUNOU : Merci
Écrit par: BIP radio
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