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Tragédie de Glazoué : reprise des fouilles ce lundi à 06h30

today18 août 2025 500 1 6 1

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Quelques heures après le tragique accident qui a vu un bus de transport sombrer dans le fleuve Ouémé, dans la commune de Glazoué, le Directeur Général de l’Agence béninoise de Protection civile (ABPC) accorde une interview exclusive à bip radio. Abdel Aziz BIO DJIBRIL détaille un dispositif — Marine nationale, ABPC, Police républicaine, et grues— freiné par une eau boueuse, un courant très fort et une visibilité quasi nulle. Priorité affichée : sortir les corps pour les familles, tandis que l’espoir demeure malgré de minces chances de survie pour les 44 disparus confie-t-il.

En dépit de l’ampleur de la tragédie, les équipes restent déterminées à permettre aux familles d’enterrer dignement leurs morts.

Entretien

 

ABPC: Nous avons pu mobiliser tous les moyens pour porter secours et assistance aux victimes. Cela nous a également permis d’évacuer les blessés et d’essayer de repêcher le véhicule. Malheureusement, l’eau du fleuve est trouble. Nous avons bénéficié de l’appui de la Marine nationale, de l’Agence Béninoise de Protection Civile qui a le lead, et puis également de la Police républicaine. Nous avons aussi bénéficié du soutien du ministère du Cadre de Vie à travers ses partenaires, qui nous ont prêté des flotteurs avec des grues capables de soulever des charges jusqu’à 60 tonnes.
Ce qui s’est passé : pendant que nous étions en
train de procéder au retrait du bus du fleuve, à chaque fois que les plongeurs rentraient dans l’eau, ils ne voyaient pratiquement rien. C’est comme si c’était de la boue. C’est trouble.
Donc il faut rechercher les parties où accrocher le bus pour permettre à la grue de soulever le bus.

Toutes les tentatives ont été vaines jusqu’à ce qu’il fasse nuit. C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas pu sortir le bus. À 6h30, nous allons nous remettre à l’œuvre et on finira par trouver le bon endroit où accrocher. Malheureusement, en raison de la très faible visibilité je dirais même quasi inexistante, on n’arrive pas à savoir avec précision à quel endroit accrocher. Il faut préciser également qu’au niveau du cours d’eau, le courant est très fort, surtout à l’intérieur donc ça perturbe énormément, ça fait bouger également le bus à l’intérieur, ce qui fait qu’on n’arrive pas toujours à accrocher. Nous allons réessayer et nous avons pensé également à d’autres possibilités, au cas où cette méthode ne fonctionnait pas, afin de pouvoir ressortir les corps et attendre peut-être que l’eau se retire pour enlever le bus.

Notre priorité actuellement, c’est de sortir les corps afin de permettre aux familles d’enterrer dignement leurs morts.

Bip Radio : Ça veut dire que les chances de survie des 44 disparus sont quasi nulles?

ABPC:  Le bus a été entièrement immergé, déjà autour de 1h 30 presque 15 mètres de profondeur. C’est quasiment nul les chances de survie des personnes dedans. Mais on n’est pas découragé, parce qu’on ne sait jamais. Il y a des miracles qui interviennent parfois, donc on continue d’espérer quand même.

Malheureusement, pour éviter des suraccidents, on a dû se retirer parce qu’il faisait déjà nuit.

Bipradio: Est-ce que vous avez parlé avec des familles de victimes ou avec quelques rescapés ?

ABPC:  Nous avons vu quelques familles de victimes qui sont arrivées, mais nous nous sommes concentrés sur les personnes dans l’eau, qu’il fallait absolument sortir.

Nous avons aussi vu les autorités nigériennes qui sont arrivées. L’ambassadeur du Niger au Bénin est arrivé sur les lieux. Mais on s’est davantage concentré sur le travail qui était le nôtre.

Une fois que ce sera fait et que nous allons sortir les corps ou éventuellement trouver des survivants, on pourra davantage discuter avec eux, pour pouvoir faire la reconnaissance des corps.

Bip radio: Vous parlez de l’ambassadeur du Niger au Bénin Les passagers sont de nationalité nigérienne essentiellement ?

ABPC:  Le bus allait en direction du Niger, donc il y a forcément des Nigériens dans le bus. Il y a aussi certainement des Béninois. Donc l’ambassadeur du Niger a fait un déplacement sur place.

le Directeur Général de l’Agence béninoise de Protection civile Abdel Aziz BIO DJIBRIL sur le pont de  Glazoué ce 17 aout 2025.

Écrit par: BIP radio

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