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Les faits rapportés indiquent que la victime de ce trafic a découvert une agence de voyage située à Lomé, grâce à une publicité sur le réseau social TikTok, en mars 2025. Cette annonce contenait un contact qui s’est avéré être celui de l’apporteur de clients.
Après avoir effectué les démarches nécessaires et réglé les frais de voyage demandés, ce dernier a orienté la victime vers une agence au Ghana pour faire certifier son niveau d’anglais. Résidant au Maroc, la victime s’est rendue au Ghana pour suivre la formation, à l’issue de laquelle un visa lui a été délivré. Le jour de son départ, alors qu’il avait son billet d’avion en main, il a été arrêté à l’aéroport, pour possession de faux visas.
La victime réclame 5 millions pour le préjudice subi. Lors de l’audience, le prévenu a plaidé coupable, tout en affirmant avoir été piégé. Il a expliqué qu’il venait de signer un contrat avec l’agence de voyage togolaise en tant qu’apporteur de clients, sans réaliser qu’elle escroquait ses clients.
L’avocat de la victime a souligné que le prévenu n’avait ni informé la victime de son lien contractuel avec l’agence de voyage, ni présenté de preuves de paiement des sommes perçues. Il a demandé le renvoi du dossier devant la CRIET, arguant que la cour n’était pas compétente pour traiter ce cas d’escroquerie via un système informatique.
Le ministère public a démontré que le prévenu s’était attribué des compétences qu’il ne possédait pas, n’ayant ni agence de voyage, ni agrément, ni qualification professionnelle. Il a expliqué que, dans l’euphorie de quitter la misère, la victime avait été interpellée par les forces de l’ordre à son arrivée à l’aéroport. Il a donc requis une peine de 36 mois de prison ferme et 2 millions en dommages et intérêts pour escroquerie, faux et usage de faux.
La défense du prévenu a fait valoir que son client avait remboursé intégralement la somme perçue, dès qu’il avait réalisé que la situation ne se déroulait pas comme prévu. Selon elle, la demande de 5 millions de la victime était exagérée, arguant que celle-ci avait fait preuve de légèreté.
Finalement, le juge a condamné le prévenu à 36 mois d’emprisonnement avec sursis et doit verser 2 millions de dommages et intérêts à la victime.
Écrit par: BIP radio
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