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Le mardi 1er Octobre, l’ex ministre des sports, l’homme d’affaires Olivier Boko et 3 autres personnes ont été écoutés au parquet spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Ils sont poursuivis pour atteinte à la sûreté de l’État, complot, blanchiment de capitaux et corruption d’agents publics. À la sortie de cette audition, Me Ayodélé AHOUNOU, l’un des avocats de La Défense, a accordé une interview à Bip Radio. En voici l’intégralité :
Bip Radio : Vos clients ont été mis sous mandat de dépôt. Quelle appréciation faites-vous de cette décision ?
Me AYODÉLÉ AHOUNOU : D’abord, il faut préciser que ce n’est pas une décision au fond. Les juges qui ont été saisis sont seulement invités à se prononcer sur la question de la détention provisoire des personnes inculpées. Et donc le procureur a requis que Monsieur Olivier BOKO et Oswald HOMEKY soient poursuivis, sous mandat.. Et donc les juges de la chambre des libertés de la détention l’ont suivi évidemment. Donc les mandats de dépôt ont été décernés entre eux.
Bip Radio : Trois personnes ?
Me AYODÉLÉ AHOUNOU: Oui trois personnes dont les deux que je viens de vous indiquer.
Bip Radio : Pour quelle infraction ?
Me AYODÉLÉ AHOUNOU:Il y a eu quatre infractions. Il y a d’abord l’infraction d’atteinte à la sûreté de l’État, le complot, blanchiment de capitaux et corruption d’agent public.
Bip Radio : Est-ce que vos clients ont reconnu ce qu’on leur reproche ?
Me AYODÉLÉ AHOUNOU: Écoutez, je vais vous dire un truc. D’abord, il faut préciser que ce n’est pas le fond qui est porté devant les juges. C’est-à-dire que les juges ne sont pas appelés à trancher la question de savoir si les faits sont constitués ou non. Cependant, pour apprécier, s’il faille poursuivre les mises en cause avec mandats, en les privant de façon exceptionnelle de leur liberté, il faille nécessairement voir, est-ce qu’il y a de charge constante. Est-ce que vous voyez? Et donc c’est à cette occasion que certains éléments du fond ont été convoqués. Ce que je pourrais vous dire, c’est que pour la défense, il n’existe aucun élément matériel à cette étape de l’enquête qui lie les faits qui ont été mis à la charge des personnes poursuivies et Monsieur Olivier BOKO. Ça n’existe pas. Il crève l’œil qu’il y a un grand faussé. Aucun lien n’est établi à l’étape où je vous parle et dans le dossier, il n’existe aucun lien qui puisse réunir les faits et Monsieur Olivier BOKO. Ça a été constant aussi bien de la déclaration de Monsieur TEVOEDJRE qui, il faut le préciser au passage, n’est pas poursuivi dans cette affaire alors qu’il devrait se trouver, selon ses propres déclarations, être le bénéficiaire de secours d’État dont il s’agit.
Bip Radio : Est-ce que Monsieur Tevoedjrè a témoigné ? Il était là comme témoin ?
Me AYODÉLÉ AHOUNOU : Tout à fait. Il était là évidemment. Ça, c’est juste une petite question technique. Il ne devrait pas être là mais il était là . Cette audience ne réunit que les personnes contre lesquelles on a requis des mandats et la défense ainsi que le ministère public et les juges. Mais il était là. Le problème a été posé de savoir, mais quel est son statut ? Le parquet spécial n’a pu nous situer.
Bip Radio : Combien de gens ont été présentés au départ ?
Me AYODÉLÉ AHOUNOU : Ils sont au nombre de cinq, mais il faut dire, il y a des noms qui figuraient sur les procès-verbaux qui ne se retrouvaient plus et tout. Ce qu’on peut retenir, c’est qu’à l’étape actuelle, il y a cinq personnes qui font l’objet de poursuites
Bip Radio : Quelle est la suite de la procédure ?
Me AYODÉLÉ AHOUNOU : Nous sommes à l’étape de la question de savoir s’il faille poursuivre ou non les mises en cause sous mandat. Il faut vous dire que parce qu’il s’agit de faits criminels, l’instruction préalable est obligatoire. C’est-à-dire la saisie d’un juge d’instruction qui va, au moyen des actes d’instruction, fixer l’opinion et les personnes poursuivies. Il sera saisi donc évidemment. Le dossier va quitter la chambre des libertés et de la détention, après l’audience de ce jour, et va atterrir sur le bureau du juge de la chambre d’instruction, qui va poursuivre les investigations.
Propos recueillis par bip radio.
Affaire Boko-Homeky : « Il n’existe aucun lien qui puisse réunir les faits et monsieur Olivier Boko », réagit Me Ayodélé AHOUNOU BIP radio
Affaire Boko-Homeky : « Il n’existe aucun lien qui puisse réunir les faits et monsieur Olivier Boko », réagit Me Ayodélé AHOUNOU BIP radio
Affaire Boko-Homeky : « Il n’existe aucun lien qui puisse réunir les faits et monsieur Olivier Boko », réagit Me Ayodélé AHOUNOU BIP radio
Affaire Boko-Homeky : « Il n’existe aucun lien qui puisse réunir les faits et monsieur Olivier Boko », réagit Me Ayodélé AHOUNOU BIP radio
Écrit par: BIP radio
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